dirigé par PÉTIA JACQUET PRITKOFF
L’aventure musicale de cet ensemble commença en 1993. Reprenant le nom qui par le passé désignait l’orchestre des élèves de l’Institut Saint-Georges établi au Potager du Dauphin à Meudon (un collège et internat tenu autrefois par des pères jésuites pour garçons d’origine russe). Les jeunes Russes furent nombreux à y faire leurs études et certains s’initièrent à la balalaïka dont la pratique était encouragée et enseignée, notamment pour toute une génération, par Pavel Volochine. Ce fut un réel « petit conservatoire de la balalaïka en France ».
Ancien élève de ce collège, Pétia Jacquet-Pritkoff dirige et compose les arrangements et orchestrations en s’inspirant de mélodies traditionnelles. Ces arrangements mettent en valeur les différents timbres des instruments de l’orchestre.
“Deux raisons m’ont motivé dans ce projet. La première a été de recréer un orchestre constitué uniquement de balalaïkas dans l’esprit du premier orchestre de balalaïkas créé il y a plus d’un siècle en Russie par Vassili Vassilievitch Andreev, considéré comme le père de la balalaïka moderne. La deuxième a été de prouver qu’en France il y a encore suffisamment de fous passionnés parmi les descendants d’émigrés russes capables d’offrir leur temps et leur talent pour donner vie ensemble à cette petite page de musique…
Nos aînés qu’on appelait “les russes blancs” contribuèrent à la vie artistique de leur pays d’accueil. Des années vingt jusqu’aux années quatre-vingt Paris connut la vogue des cabarets russes en même temps que de grands orchestres de balalaïkas et d’instruments traditionnels se produisaient en concert : Gladyrewsky, Scriabine, Tchernoyaroff, Streha et plus récemment Evets, Liakhoff, l’Orchestre AOCB, sans oublier Ter Abramov, soliste au style incomparable. Tous contribuèrent à l’histoire de la balalaïka en France.
Dans les années soixante, la valeur des maîtres de la Russie soviétique (tels que Netcheporenko, Chalov, Rojkov et des orchestres comme Ossipov) se fit mieux connaître en Occident. Autant d’exemples ne peuvent, j’espère, qu’encourager les futures générations à aimer cet instrument.
Ces dernières années les changements en Russie ont permis aux membres de l’Orchestre de Saint-Georges de connaître l’immense bonheur de rencontrer en France Alexandre Chalov et Mikhaïl Rojkov dont les arrangements et les disques ont charmé, inspiré et porté tous les balalaïkistes de France durant des décennies.”
Programme :
Valse triste (Bakaleinikov), Valinka, Chanson moldave, Le colporteur, Marche Slavianka et de Saint Georges, Romance (Sviridov), Polka sibérienne (Chalov), Par-delà le vallon (Chalov). La rivière, Concerto français, Concerto pour piccolo, Suite russe, chants…